Le gouvernement grec a annoncé vendredi 20 août avoir terminé la construction d’un mur de 40 km dans la région d’Evros, à la frontière avec la Turquie. Cette dernière fortifie de son côté une partie de sa frontière avec l’Iran.
La Grèce a déclaré vendredi 20 août avoir achevé la construction d’un mur de 40 km à sa frontière avec la Turquie et qu’un système de surveillance y a été installé. L’objectif, selon le Guardian : “empêcher d’éventuels demandeurs d’asile de tenter de rejoindre l’Europe après la prise de contrôle de l’Afghanistan par les talibans”.
Selon le quotidien britannique, la prise de Kaboul par les miliciens islamistes a suscité en Europe la crainte d’une crise migratoire “similaire à celle de 2015”.
Le ministre grec de la Protection des citoyens, Michalis Chrisochoidis, a ainsi déclaré lors d’une visite dans la région d’Evros, au nord-est de la Grèce, que son pays avait pris des mesures “pour empêcher une répétition des scènes d’il y a six ans” :
Nous ne pouvons pas attendre passivement […]. Nos frontières resteront sûres et inviolables.”
La question d’une crise migratoire a été soulevée vendredi par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, lors d’une discussion avec le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis. Erdogan a notamment déclaré que l’Afghanistan et l’Iran devaient être aidés, faute de quoi “une nouvelle vague migratoire était certaine”, assure The Guardian.
Une enceinte de plus de 200 km entre la Turquie et l’Iran
Plus d’un million de personnes fuyant la guerre et la pauvreté au Moyen-Orient avaient traversé la Turquie pour se rendre dans l’Union européenne en 2015, rappelle le quotidien, et, en 2016, la Turquie avait conclu un accord “pour endiguer le flux de migrants en échange d’un soutien financier”.
Selon le journal italien Il Fatto Quotidiano, un mur est également en cours de construction “à la frontière entre la Turquie et l’Iran” (voir la vidéo ci-dessous). Actuellement, 156 kilomètres ont été réalisés, et l’objectif est de construire 243 kilomètres. Le quotidien souligne que les autorités turques cherchent elles aussi à “empêcher l’arrivée de migrants et de demandeurs d’asile”, et notamment celle des réfugiés afghans.
Source: Courrier International